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2.1.3 Ecologie et biogéographie

La plupart des groupes ont des systèmes précis leur permettant de classer et de nommer chaque zone écologique. Ils peuvent indiquer les points de repère qui constituent les limites de ces zones, et ils connaissent l'emplacement de chaque particularité topographique, qu'il s'agisse d'une plante ou d'une colline. La position géographique des ressources naturelles et leurs variations sont des connaissances nécessaires et essentielles au système de production, c'est pourquoi la terminologie est ici plus complexe que celle des langues occidentales (voir en CADRE 2.13).

Les termes géographiques, et notamment ceux désignant les points cardinaux, ne sont pas nécessairement ceux des pays occidentaux. Par exemple: chez les Touareg et les Maures, les mots utilisés pour indiquer les points cardinaux sont les noms de certaines régions; ainsi, pour ceux qui vivent au sud du Sahara, le mot "sahel" signifie nord, alors que le même mot "sahel" veut dire sud pour ceux qui vivent dans le Sahara; chez les musulmans, les points cardinaux sont parfois définis par rapport à la Mecque: ainsi, on dit "côté droit" pour indiquer le sud, "vers la Mecque" pour indiquer l'orient, etc; ailleurs, les termes font référence aux mouvements du soleil. Ces peuples observent souvent les constellations pour établir les routes à suivre et les déplacements, mais ne s'en servent pas nécessairement pour définir les points cardinaux.117

Presque tous les peuples, qu'ils vivent de l'élevage ou de l'agriculture, connaissent bien les corrélations écologiques et les rapports qui existent entre le climat, le sol, la végétation, la faune, la topographie et les activités des hommes. Ils comblent le plus souvent les lacunes dans leurs connaissances, par la religion et le mysticisme. Ainsi, les cultivateurs Yoruba, savent décrire le cycle hydrologique à partir de la pluie, en passant par le sol, la plante, l'écoulement jusqu'à l'océan, mais ils ne connaissent pas le transfert de l'océan aux nuages et à la pluie, qu'ils expliquent par la providence divine.118 Malheureusement, nous ne disposons pas de renseignements de ce genre pour les sociétés pastorales.

CADRE 2.13

Les Somali de la région de Bay119 et les Gabra du nord du Kenya120 peuvent indiquer les points de repère qui marquent les limites des pâturages. Chez ces derniers, chaque élément du paysage a une histoire et une signification propres.121 Les Tallensi du sud-ouest du Burkina Faso et du nord-est du Ghana donnent des ; noms aux endroits d'après leurs principales caractéristiques topographiques et géographiques. C'est ainsi que le mot "nayaberaabo'og" signifie "vallée d'herbe qui , empoisonne les bovins" à cause d'une certaine graminée qui y pousse en abondance. Chaque individu chez les Tallensi "connaît chaque rocher, chaque arbre et presque chaque touffe d'herbe, ainsi que la qualité du sol. Il sait aussi à qui appartient chaque parcelle cultivée dans la région environnante".122

Les Boschiman du Kalahari savent où trouver certaines plantes grâce, aux connaissances qu'ils ont des associations entre les plantes et les differents types de sols.123 Un terme spatial peut parfois indiquer plusieurs endroits en rapport l'un avec l'autre. Par exemple, chez les Foulani, les Wolof et les Lela, le mot qui signifie "maison" peut aussi signifier le mur d'enclos et la famille élargie.124 Chez les Tonga et les Diola sénégalais, les termes se rapportant à l'espace font référence à plusieurs paramètres, dont le sol, la végétation, la topographie, la géomorphologie, le potentiel agricole, l'utilisation des terres, et les opérations nécessaires pour pouvoir exploiter la terre (construire une haie, creuser un fossé, etc.).125 Chez les Konkomba du nord-ouest du Togo et du nord-est du Ghana, l'espace a non seulement une dimension géographique, mais aussi une dimension sociale; ainsi, lorsque deux terrains adjacents appartiennent à différents groupes sociaux ou à différentes lignées, on dit que les terrains sont "loin" l'un de l'autre.126

Les connaissances sur l'évolution d'une communauté végétale sont souvent très complexes, puisqu'elles sont le fruit d'observations accumulées sur une très longue période. Par exemple, les Foulani du nord-ouest du Burkina Faso,127 les Foulani Wodaabe,128 et les Touareg Illabakan du Niger129 connaissent les effets que les fluctuations de la pluviosité et les périodes de sécheresse peuvent avoir sur les communautés végétales, et la façon dont les caractéristiques morphologiques et phénologiques des plantes peuvent les aider à affronter les aléas et même à en tirer profit. Les Mbozi du sud de la Tanzanie savent décrire l'évolution de la succession des plantes sur les terres en jachère.130

Les connaissances sur l'écologie de la faune sauvage sont souvent très détaillées. Par example, les Zaghawa du Tchad et du Soudan observent très attentivement le comportement des animaux sauvages; ils appellent leurs pâturages sahariens "les terres où viennent paître l'oryx et la gazelle de Soemmering".131 Les Masaï et les Turkana connaissent bien les déplacements des animaux sauvages, et ils s'efforcent d'arriver aux meilleurs parcours avant eux. A Amboseli, les Masaï n'entrent dans les marais qu'une fois que les éléphants et les buffles les ont "aménagés pour les troupeaux".132

Le processus de dégradation du milieu est un aspect de l'écologie qui est bien compris. Ainsi, les Foulani du nord du Burkina Faso notent la dégradation en observant les changements dans la composition des plantes133 et la diminution de la couverture végétale; ils ont des termes pour indiquer tous les types de dégradation des sols également identifiés par les sciences formelles.134 Les Foulani et les Touareg croient que certains parcours sont "sales" ou pollués et que cela provient du surpâturage; de même, certains fourrages sont "faibles" à cause de la surcharge animale.135 Les Dinka du Soudan observent la quantité de bouses laissées par le bétail pour voir s'il y a eu surpâturage du parcours.136

La dégradation n'est pas toujours imputable au surpâturage. Les Foulani de Yatenga savent que la régression des herbes pérennes est due au surpâturage, mais aussi à la sécheresse, aux feux de brousse et aux jachères trop courtes.137 Cependant, le terme "dégradation" peut avoir un sens différent d'une population à l'autre. Le plus souvent, comme par exemple chez les Rendille, le terme indique plutôt des pertes de fourrage que des pertes de potentiel du sol.138

On accuse souvent les éleveurs de mal connaître la dynamique écologique de leur milieu, et d'être ainsi la cause de graves problèmes écologiques. En réalité, il serait plus juste de parler de négligence de la part des chercheurs qui n'ont pas étudié à fond les connaissances des éleveurs. Il importe d'entreprendre d'urgence des études dans ce domaine, compte tenu en particulier des graves problèmes de dégradation du milieu qui se posent dans les régions arides et semi-arides d'Afrique.

2.1.4 Analyse

Les connaissances locales sur les ressources naturelles comprennent trois types d'informations: 1) connaissances culturelles accumulées; 2) connaissances modifiées par le contact avec d'autres cultures; 3) connaissances sur le milieu acquises progressivement.139 Les systèmes de connaissances descriptifs dépendent de renseignements que la population peut accumuler et transmettre sans avoir recours à des microscopes, des compte rendus écrits ou des annales. Grâce à leur mémoire prodigieuse et à l'inclusion de ces renseignements dans les chansons, les contes et les proverbes, les habitants parviennent à transmettre leurs connaissances de génération en génération. Chez les Touareg Kel Dinnik, il existe un jeu dans lequel tous les coups, les positions, les pièces et les stratégies portent les noms d'activités ou d'objets associés à l'élevage.140 Ces jeux et ces récits peuvent nous être utiles pour mieux comprendre les stratégies locales de gestion. Les connaissances descriptives ont presque toujours un caractère fonctionnel; elles ne sont détaillées que si la ressource en question est utilisable. Mais d'autres types de connaissances, ne présentant pas d'utilité immédiate, font aussi partie du folklore. Il est donc tout aussi faux de taxer les SLCG "d'utilitaristes" que de les accuser d'être "irrationnels", car cela suppose que ces systèmes n'ont pas de dimension intellectuelle ou abstraite, et que par conséquent ils ne sont capables, de par eux-mêmes, ni de changement ni de développement.141

Les SLCG sont construits sur la base de données que les habitants considèrent utiles ou nécessaires. notent parfois une corrélation sans en comprendre la causalité. Ils ne remarquent pas nécessairement les tendances régionales (comme par exemple la macro-économie), ni les cycles géologiques.142 Ils connaissent souvent très bien l'écologie locale, mais une fois sortis de leur propre territoire, leurs connaissances sont moins précises.143

Dans les systèmes mentionnés ci-dessus, qu'il s'agisse du climat, des plantes, de l'eau ou des maladies, les connaissances sur les ressources naturelles sont presque toujours correctes et se rapprochent parfois de celles des sciences formelles. L'avantage des SLCG est leur spécificité écologique. Les populations locales disposent ainsi de données qui, pour un chercheur, sont difficiles à obtenir, comme par exemple les détails sur la prolifération des sauterelles dans différents villages du Nigéria sur une période de plusieurs années.144 Dans certains cas, les populations locales peuvent identifier un plus grand nombre d'espèces et de variétés de plantes que les scientifiques; cela provient peut-être du fait que les habitants ont eu le loisir de chercher et d'identifier toutes les plantes de leur région. Citons par exemple les Boschiman theaKo du Botswana et les cultivateurs du Nigéria.145 Les SLCG contiennent aussi des données qui peuvent sembler inutiles au chercheur; par exemple, le fait que la présence de parasites, sans changer de façon importante la production totale du manioc, durcit les racines tubéreuses et rend impossible leur transformation en farine.146 Les SLCG ont souvent beaucoup à gagner des sciences formelles, mais la réciproque est tout aussi vraie.

Le classement et la nomenclature des sols, des particularités géomorphologiques et des plantes indique une connaissance détaillée des micro-variations dans les ressources, et de la genèse des risques environnementaux.147 Les systèmes de classification dépendent de la complexité et de la diversité du milieu, mais indiquent également les modes caractéristiques et les priorités d'utilisation. Une même ressource a parfois des noms différents. Inversement, il arrive que différentes choses portent le même nom parce qu'elles ont en commun un concept essentiel. Par exemple, chez les Ikale du sud-ouest du Nigéria, le même mot signifie engrais, pesticide et sorcellerie, qui expriment tous les trois une idée de pouvoir et de maîtrise sur le milieu.148 En outre, les termes utilisés communément ne s'appliquent que localement et varient souvent d'un village à l'autre.149 Les systèmes de classement semblent plus détaillés, tout au moins pour les plantes, chez les éleveurs que chez les cultivateurs vivant dans la même région, mais il faudra entreprendre de nombreuses études comparatives avant de pouvoir tirer des conclusions générales sur ce point. Nous savons par exemple, que les paysans Amhara de l'Ethiopie regroupent plus de plantes sous un même terme générique que les éleveurs Somali de la même région.150

La valeur et l'utilisation des ressources naturelles dépendent de ce qui est disponible et de ce que dicte la tradition. Il arrive, par exemple, que des plantes abondantes mais considérées nocives dans une région, soient rares et désirables dans une autre. Citons aussi les tabous relatifs à la consommation de la viande de certains animaux sauvages.

Un des résultats importants de la recherche a été de nous révéler que tous les membres d'une communauté n'ont pas les mêmes connaissances: tous n'ont pas en commun toutes les données d'un SLCG. On note des variations avec l'âge, le sexe, les aptitudes, la classe économique et sociale, etc.151 Les personnes plus âgées possèdent généralement davantage de connaissances. Les différences dues aux aptitudes individuelles peuvent être considérables et proviennent parfois de différents niveaux d'expérimentation non formelle.152 Les variations en rapport avec la genre et la classe sociale proviennent normalement de la division du travail. Les femmes connaîtront mieux la cueillette des céréales sauvages, alors que les hommes sauront mieux choisir les poteaux de construction. Cette correspondance n'est pas toujours vraie lorsque le système de production est entièrement tributaire des ressources naturelles, dans le cas par exemple des peuples qui vivent de la chasse et de la cueillette. Chez les Boschimans aKo, il serait raisonnable de supposer que les femmes, qui s'occupent de la cueillette, ont plus de connaissances sur les plantes; or une enquête a montré que les hommes ont des connaissances tout aussi détaillées.153 Il existe, enfin, des experts et des groupes spécifiques: les marabouts, les forgerons, les médecins traditionnels, dépositaires de connaissances spécialisées.

Le niveau des connaissances varie à tel point qu'il ne suffit pas de poser des questions à un petit groupe d'habitants ou à quelques représentants du groupe.154 Il ne faut pas non plus supposer que les renseignements seront librement livrés au chercheur, à l'enquêteur ou à d'autres membres du village,155 notamment dans le cas des "spécialistes". Ceux-ci, selon le contexte socio-politique et la manière dont ils auront été approchés, peuvent s'opposer à toute innovation ou, au contraire, offrir une base de collaboration.156

En conclusion, la recherche montre que les connaissances descriptives sur les ressources naturelles chez les éleveurs sont très complètes. Ces connaissances permettent à l'éleveur d'utiliser pleinement les ressources de son milieu pour travailler et survivre. L'étude des connaissances descriptives nous apprend quelles sont les bases du système de production et nous permet en même temps de former des hypothèses intéressantes, et même de formuler des directives pour la recherche scientifique et l'expérimentation sur place.

Notes de fin de chapitre

1. Bernus 1979, pp. 122-124; Gillet 1987.
2. Capot-Rey 1962, p.303.
3. Biesele 1971, p.65.
4. Allan 1965, pp. 255-256.
5. Brokensha & Riley 1980a, p.123.
6. Delgado 1979, p.126.
7. Baxter & Butt 1953, p.121.
8. Allan 1965, pp.255-256.
9. Bernus 1977, p.211.
10. Alfredo Guillet 1989, comm. pers.
11. Biesele 1971,p.65.
12. Tubiana 1969, pp.58-70.
13. Maliki et al 1984, p.324.
14. Morgan 1980, p.2.
15. Tanaka 1981 cité dans Barrow 1988, p.7.
16. Itani n.d., p.41.
17. Tubiana 1969, p.71.
18. Itani n.d., p.41.
19. Jackson 1982, p.168.
20. Knight 1974a, p.64.
21. Benoit 1979, p.49.
22. Maliki et al 1984, pp. 257-266.
23. Winter 1984, pp. 552-556.
24. Wilson 1986, p.33.
25. Ba 1982, p.10. .
26. Clanet 1977, p.250.
27. Tubiana & Tubiana 1977, p.33.
28. Benoit 1979, p.49.
29. Wilson 1986, p.33.
30. Maliki et al 1984, pp. 257-266.
31. Dyson-Hudson & Dyson-Hudson 1982, p.220.
32. Hervouet 1977, p.77.
33. Gulliver 1970, p.23.
34. Oba 1985.
35. Itani n.d., p.47.
36. Tyrell 1973 cité dans Jackson 1982, p.171.
37. Fry 1973 cité dans Jackson 1982, p. 171.
38. Jackson 1982, pp. 171-174.
39. Ba 1982, pp. 10-12.
40. Richards 1985, p.47.
41. Jackson 1982, p.175.
42. Silberfein 1984, p.104.
43. Cassanelli 1984, p.484.
44. Jackson 1982, p.175.
45. Knight 1974a, pp.69-71.
46. Hjort 1976b, p.78.
47. Aubert & Newsky 1949, pp.107-109.
48. Diop 1987, p.26.
49. Tubiana & Tubiana 1977, p.34.
50. Knight 1974a, pp.69-71.
51. Maliki et al 1984, p.464.
52. Winter 1984, p.552.
53. Behnke & Kerven 1984, p.19.
54. Baumer 1975a, p.11.
55. Barral 1977, p.7.
56. Guillaumet 1972, p.76.
57. Tubiana 1969, p.62.
58. Ichikawa 1987, p.3.
59. Stiles & Kassam 1986, p.4.
60. Guillaumet 1972, pp. 77-78.
61. Guillaumet 1972, p.77.
62. Maliki et al 1984.
63. Morgan 1980.
64. Baumer 1975a, p.11.
65. Itani n.d., p.40.
66. Ichikawa 1987, p.4.
67. Ichikawa 1987, p.3.
68. Dieterlen 1952 cité dans Carrington, 1983, p.149.
69. Brokensha & Riley 1980a, p.119.
70. Bernus 1979,p.104.
71. Maliki et al 1984, p.257.
72. A. Guillet 1989, comm. pers.
73. Barrow 1988, p.7.
74. Maliki et al 1984, pp.257 & 280.
75. Knight 1974a, p.76.
76. Spencer 1965, p.178.
77. Baumer 1975a, p.11.
78. Par exemple Le Mouel 1969, p.481, écrivant sur les Esquimos de la côte ouest du Groënland.
79. Bernus 1979, p.104.
80. Monod 1975, p.70.
81. Brokonsha & Riley 1980a, p.119.
82. Galaty 191, p.4.
83. Marchal 1983, p.555.
84. Tubiana & Tubiana 1977, pp. 35 & 84.
85. Knight 1974a, p.76.
86. Maliki et al 1984, p.290.
87. Bernus 1979, p.13.
88. Tubiana & Tubiana 1977, p.9.
89. Barral 1977, p.18.
90. Diop 1987, p.41.
91. Tubiana & Tubiana 1977, p.35.
92. Ba 1982, p.23.
93. Ohta 1987, p.1.
94. Ba 1982, pp. 29-31.
95. Oba 1985.
96. Riesman 1984, p.181.
97. Maliki et al 1984, p.259.
98. Bernus 1977, p.207.
99. Itani n.d., p.26.
100. Levy-luxereau 198O, p.265.
101. Itani n.d., p.41.
102. Barral 1977, p.21.
103. Tubiana & Tubiana 1977, p.9.
104. Gadbin 1976, p.107.
105. Voir par exemple, McCorkle 1986; Ohta 1984; Maliki et al 1984.
106. Ba 1982; Maliki et al 1984, p.291.
107. Benoit 1979, p.51.
108. Blurton Jones & Konner 1987, pp.8-17.
109. Woillet 1979, p.208.
110. Maliki et al 1984, pp. 291 & 455.
111. McCorkle 1986, p.135.
112. Fink 1980.
113. Richards 1980.
114. Fink 1980, p.251.
115. Richards 1980, p.186.
116. Richards 1980, p.187.
117. Bernus 1981b,pp. 102-105.
118. Knight 1980, p.223.
119. Behnke & Kerven 1984, p.10.
120. Stiles & Kassam 1986, p.3.
121. Schlee 1987, p.5.
122. Fortes 1945, p.158.
123. Howes 1980, p.337.
124. Langley 1975, p.92.
125. Langley 1975, p.94.
126. Langley 1975, p.97.
127. Benoit 1978, p.41.
128. Maliki et al 1984, p.290.
129. Bernus 1979, p.120.
130. Knight 1974a, p.76.
131. Tubiana & Tubiana 1977, p.72.
132. Western 1982, pp. 193-195.
133. Benoit 1978, p.41.
134. Marchal 1983, p.608.
135. Clyburn 1978, p.108.
136. Niamir 1982.
137. Benoit 1979, p.170.
138. Oba 1985.
139. Knight 1974a, p.61.
140. Bernus 1975a, p.174.
141. Howes 1980, p.346.
142. Richards 1980, pp. 184-186.
143. Biesele 1971, p.63.
144. Richards 1975, p.110.
145. Howes 1980, p.337.
146. Richards 1975, p.110.
147. Knight 1974a, p.63.
148. Richards 1975, p.106.
149. Richards 1975, p.111; Howes 1980, p.341.
150. Guillaumet 1972, p.77.
151. Warren & Meehan 1980, p.328.
152. Howes 1980, pp. 341-344.
153. Howes 1980, p.341.
154. Brokensha & Riley 1980b, p. 266.
155. Johnson 1980, p.64.
156. Warren & Meehan 1980, p.328.

2.2 Pratiques de gestion


2.2.1 La gestion des troupeaux
2.2.2 la gestion des parcours
2.2.3 La conduite des arbres et des arbustes
2.2.4 La production de foin et de fourrage
2.2.5 Aménagement/gestion des ressources hydriques
2.2.6 Les ressources naturelles comme source d'aliments et de médicaments
2.2.7 Analyse


L'expression "pratiques de gestion" se réfère à une multitude de décisions, plus ou moins importantes, que l'éleveur prend chaque jour et qui ont trait à l'utilisation des ressources naturelles. Au-delà de l'analyse des connaissances descriptives, il faut essayer de comprendre comment l'éleveur applique cet ensemble de connaissances acquises. Il ne s'agit pas seulement d'analiser les raisons pour lesquelles il utilise les ressources naturelles, mais aussi sa façon de les exploiter. Notre étude concerne surtout la manière dont il puise dans les ressources naturelles et les conséquences à long terme sur la durabilité des ressources. L'éleveur exprime ses connaissances et son expérience de la gestion des ressources naturelles de diverses façons: par la conduite de son troupeau (en modifiant sa composition, en le faisant paître à un endroit plutôt qu'un autre, etc.); par ses propres déplacements; par son observation des ressources naturelles et la façon dont il agit parfois sur elles; par le respect (ou le manque de respect) dont il fait preuve à l'égard des formes de contrôle officielles et des règles inspirées par le bon sens dans la chasse et dans la récolte des herbes, des arbres, des buissons, de l'eau, du foin, des céréales naturelles, et des autres ressources.


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