Table des matières - Précédente - Suivante


Outil 12 - Evaluation des taux de survie

Evaluation des taux de survie

Description de l'outil

Cet outil consiste à compter et enregistrer le nombre d'arbres morts et vivants après le repiquage. Parmi les facteurs qui influent sur la survie, on relève: l'espèce, le site, la configuration, l'espacement, les conditions atmosphériques, les méthodes de culture, la protection et la gestion. Dans le cas d'arbres vivants, on peut noter la hauteur, la circonférence et l'état général. Dans le cas d'arbres morts, on peut noter les raisons possibles de la mort des plants.

But de l'outil

• Fournir des renseignements sur le choix d'espèces et de sites corrects.
• Ajuster les prévisions de regarnis en fonction de la mortalité attendue.
• Déterminer les raisons de mortalité des plants.

Avantages principaux

L'outil peut servir de "signal d'alarme rapide" des problèmes sociaux et techniques.

On peut ajuster les prévisions de regarnis afin de respecter les objectifs de surfaces boisées optimales.

L'outil peut servir d'indicateur de l'intérêt de la communauté pour les arbres (protection, gestion, arrosage).

Mode d'emploi

1. Déterminer (en discutant avec les membres de la communauté) POURQUOI il leur serait utile d'effectuer un lest de survie, et QUELS renseignements il leur faut.

2. Concevez l'évaluation en tenant compte des besoins précis en information identifiés par les membres de la communauté. Ces besoins peuvent englober de nombreuses considérations: différences de configuration (parcelles boisées, cultures en allées, plantations en bordure des champs, plantations mixtes, arbres dispersés dans les champs, etc...), variations dans les espèces, raisons de mortalité possibles (conditions atmosphériques, passage des animaux, etc...), différences de site (sec/humide, fertile/non fertile, etc...).

3. En choisissant votre plan d'action, décidez COMMENT sera effectué le test. Il y a un certain nombre d'options:

(a) En distribuant les plants, donnez à chaque individu une carte sur laquelle est inscrit le nombre de plants distribués par espèce. Demandez aux gens de ramener la carte lorsqu'ils recevront les plants pour la saison prochaine avec inscrits, les renseignements sur l'état des arbres. Assurez-vous de la validité de l'information en effectuant au hasard la vérification d'un certain nombre de cartes.

(b) L'information sur la survie peut faire partie de l'outil 15, Registres des agriculteurs. Si c'est le cas, on peut se servir d'un échantillon représentatif de ces registres pour déterminer les taux de survie de manière globale.

(c) S'il s'agit de "micro" planification agricole, on peut prendre un échantillon représentatif des exploitations et effectuer une étude qui porte sur un nombre limité d'entre elles.

(d) S'il n'y a pas de traces du nombre de plants distribués, on peut dresser un inventaire "tel quel" et organiser l'étude de la survie des plants à partir de cette information.

(e) Pour les petites communautés, on peut créer des cartes, qui indiquent les foyers qui ont reçu des plants, les espèces plantées et le taux de survie des arbres. Ces cartes peuvent servir de base de comparaison.

(f) Des parcelles de démonstration (des surfaces délimitées de plants repiqués) peuvent servir de "points de repère" du comportement des plants lorsqu'on leur donne une protection optimale.

4. Lorsque l'on choisit la taille de l'échantillon de l'enquête, on peut se servir de la règle d'échantillonnage empirique suivante:

Population totale

Taille de l'échantillon

%

100

15

15%

200

20

10%

500

50

10%

1000

50

5%

5. On dispose de plusieurs options pour choisir la méthode d'échantillonnage, dont: un échantillon représentatif, un échantillon au hasard, un échantillon par strate, ou une combinaison des trois. Les méthodes d'échantillonnage sont décrites au début du chapitre huit.

6. Une fois l'échantillon choisi, on doit déterminer s'il est préférable d'avoir un échantillon permanent (revenir aux mêmes arbres chaque année) ou temporaire (compter venir aux mêmes arbres chaque année) ou temporaire (compter uniquement les arbres plantés pendant la dernière saison).

Les échantillons permanents ont causé, par le passé, beaucoup d'ennuis parce qu'il est très difficile de déterminer l'âge d'un plant dans le cas de plusieurs espèces à croissance rapide. Les arbres étiquetés ont tendance à perdre leurs étiquettes.

Si on s'inquiète de la précision de l'échantillon, il faudra peut-être recourir aux statistiques de base. Demandez de l'aide avant de commencer l'enquête si vous avez besoin d'un haut degré de confiance dans les données ou/et si vous ne vous sentez pas sûr du processus d'analyse statistique.

7. Il est important de décider QUAND choisir les échantillons. Il y a quatre périodes distinctes où l'on peut vérifier l'état des arbres. Définissez la période pendant laquelle auront lieu les études et veillez à ce qu'elle soit respectée.

(a) On fait une vérification initiale peu de temps après le repiquage, principalement pour évaluer la qualité du repiquage et les pratiques de manipulation. Celle démarche est particulièrement utile pour faire une estimation de ce qu'il faut repiquer à nouveau, éclaircir ou regarnir. La vérification initiale NE PERMET PAS d'évaluer les taux de survie ultérieurs.

(b) L'étude doit être effectuée à la disparition d'un facteur inhibant, par exemple la sécheresse, la pluie, les animaux nuisibles, le pâturage et/ou le gel. L'échantillonnage à ce moment-là permet d'obtenir d'excellents renseignements sur le bon déroulement des activités, sur l'apparition de problèmes concernant les espèces, le site, et la protection. Ces renseignements peuvent servir à centrer les efforts de vulgarisation sur les domaines qui posent problème.

(c) L'étude peut être effectuée au stade de la "croissance libre", c'est-à-dire lorsqu'on a passé les limites de croissance critiques. Cette enquête permet d'estimer l'implantation définitive des arbres. Les limites critiques de croissance dépendent de facteurs locaux tels que la hauteur maximale atteinte par les animaux qui broutent ou la hauteur maximum des espèces concurrentes.

(d) L'étude peut être effectuée après les opérations d'éclaircissement lorsqu'on a atteint le stock sur pied optimal.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Certaines méthodes d'échantillonnage donnent une estimation "assez bonne" du taux de survie sans être statistiquement valides. L'important est d'obtenir des renseignements utiles et relativement fiables.

L'élude de la survie doit être entreprise une fois disparu le FACTEUR LIMITANT. On peut la réaliser après la saison sèche, après le passage des troupeaux ou après un problème saisonnier tel que le vent et l'eau. On n'obtiendra pas de données fiables si on effectue les mesures avant (vérification initiale), bien qu'une vérification à ce moment-là puisse fournir des renseignements utiles en ce qui concerne les prévisions de regarnis.

Ces études sont utiles en tant qu'outil de gestion et non pas en tant qu'indicateur du "succès" des activités.

Soyez cohérent et systématique en effectuant les mesures, cela vous permettra de disposer plus tard de renseignements précieux. Tenez-vous en aux échantillons et aux méthodes d'échantillonnage pré-sélectionnés afin de limiter le biais statistique et de vous assurer de la fiabilité des résultats.

Outil 13 - Recherche/action participative

Recherche/action participative

Description de l'outil

La Recherche/action participative consiste en un cycle continu où membres de la communauté et intervenants extérieurs décident ensemble des recherches qu'ils ont besoin d'effectuer, où ils planifient la recherche (ce qu'il faut mesurer et comment) et où ils rassemblent l'information nécessaire. Cette information est alors traduite en terme d'applications pratiques ou utilisée à des fins d'identification de nouvelles idées de recherche.

Vous trouverez ci-dessous trois exemples de Recherche/action participative. A la base de ces exemples se trouve une mesure cohérente, comparative et/ou systématique qui révèle les effets de l'activité ou de l'intervention.

Rendements

Les agriculteurs effectuent des mesures et en prennent note. On peut leur fournir un carnet sépare ou une section à part dans le Registre personnel de l'agriculteur (outil 15).

Bacs de sédimentation

Il s'agit d'une structure physique conçue pour enregistrer les effets des activités qui pourraient avoir des conséquences sur la stabilité du sol. On installe un certain nombre de bacs ou de balises stratégiquement situés de façon à pouvoir mesurer et enregistrer périodiquement le mouvement du sol.

Parcelles expérimentales

Les membres de la communauté et les intervenants extérieurs s'impliquent dans la définition des priorités de recherche et dans la réalisation des parcelles expérimentales. Ces parcelles peuvent se situer soit en un point central, soit sur des exploitations individuelles. Les parcelles centrales sont installées à un endroit qui jouit d'une visibilité locale importante. Elles mettent l'accent sur une recherche qui comporte un haut degré de risque pour l'agriculteur. Les parcelles individuelles sont installées sur l'exploitation et ce sont les agriculteurs qui font les mesures et prennent des notes. On additionne ensuite les résultats de plusieurs parcelles et/ou on les compare. L'information tirée de la recherche au niveau de l'exploitation est souvent plus réaliste et plus utile parce qu'elle traduit des situations d'exploitation réelles, parce qu'elle illustre une variété de sites, parce qu'elle est gérée de manière plus réaliste en terme de main-d'oeuvre et parce qu'elle peut promouvoir une meilleure interaction entre agriculteurs. Par contre les registres sont confiés à chaque agriculteur et il peut y avoir, par conséquent, des variations.

But de l'outil

• Tester localement les nouvelles technologies (espèces, pratiques de conduite, mesures de conservation des sols, etc...).

• Déterminer l'efficacité des interventions après le repiquage des arbres.

• Encourager et renforcer les aptitudes de recherche locales.

Avantages principaux

On identifie la recherche adaptée aux besoins réels de l'agriculteur. Les travaux peuvent être poursuivis ensuite par des organismes de recherche extérieurs.

Cet outil permet d'encourager et de renforcer la recherche locale existante.

Les agriculteurs prennent conscience des changements (positifs ou négatifs) qu'apporte la modification d'anciennes pratiques.

La Recherche/action participative réduit les risques associés à la promotion et à l'adoption à grande échelle de nouvelles technologies qui n'ont pas été testées localement

Mode d'emploi

1. Organisez une réunion avec les membres concernés de la communauté afin de discuter des points suivants: quelles sont les interventions et les pratiques de conduite qu'on veut tester, de quelles méthodes veut-on se servir (par exemple, parcelle test/témoin, ou rendements avant et après traitement), quels sont les critères et les méthodes de mesure?

Voici quelques exemples:

Bacs de sédimentation On peut creuser de petits fosses de taille uniforme, consolidés avec des matériaux solides. Ces bacs ainsi crées sont situés an aval des champs où il y a eu une intervention forestière (par exemple, des arbres plantés le long des courbes de niveau) ainsi que dans des endroits similaires en dessous de sites où il n'y a eu aucune intervention.
Balises On enfonce fermement dans le sol des bâtons portant des mesures, entaillées ou peintes, en aval de champs similaires, avec et sans intervention. On note les mesures prélevées sur ces bâtons gradues.
Parcelles expérimentales Quelque Soit ce qu'on recherche, il faudrait avoir une parcelle "test" et une parcelle "témoin" qui sont si possible semblables dans tous les aspects, sauf un facteur, celui qui fait l'objet de la recherche.
Rendements Ils ont pour but de mesurer les effets d'une intervention (culture en allées, brise-vent, plantations le long des champs, etc...) sur le rendement des récoltes et/ou de mesurer les résultats d'une intervention (perches, fourrage, bois de feu, etc...). Les superficies où l'on effectue les mesures devraient être aménagées de façon à ce qu'elles soient le plus semblables possible.

3. Les membres de la communauté et les intervenants extérieurs conçoivent ensemble le matériel nécessaire. Il peut s'agir d'une carte ou d'un carnet à part ou bien d'une mention spéciale dans le Registre personnel de l'agriculteur.

4. Les membres de la communauté cl intervenants extérieurs partagent l'information tirée de la Recherche/action participative et ils l'analysent ensemble. Les résultats servent soit à changer les pratiques existantes, soit à ne pas changer les pratiques existantes et/ou à décider de recherches ultérieures.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

L'attention accordée aux agriculteurs choisis pourrait les inciter à s'occuper davantage des parcelles test (désherbage, arrosage...) que des parcelles témoin, ce qui falsifierait l'information.

Il faut prendre en considération tout autre facteur qui pourrait influencer la recherche: par exemple, des précipitations exceptionnelles, une année, pourraient entraîner une érosion importante, l'usage de meilleures semences pourrait améliorer les récoltes, les années où les terres sont laissées en jachère pourraient affecter la productivité.

Les résultats à long terme augmentent la précision et il ne faudrait pas prendre de décision sur la base de résultats de quelques années seulement.

Outil 14 - Utilisation de cartes

Utilisation de cartes

Description de l'outil

Pour cet outil, on utilise des cartes achetées, des cartes réalisées par le groupe et/ou des photographies aériennes afin d'aider à la planification de l'utilisation du territoire communautaire et de suivre les changements dans son utilisation.

But de l'outil

• Observer les changements dans l'utilisation du territoire.
• Aider les membres de la communauté à planifier et concevoir leurs activités.
• Evaluer par comparaison les changements dans l'utilisation du territoire.

Avantages principaux

Cet outil peut fournir une large vue d'ensemble de l'évolution de l'utilisation communautaire du territoire. C'est pourquoi il est utile à la gestion et au suivi des zones forestières communautaires et des bassins hydrographiques.

C'est une méthode qui demande moins de temps que d'autres outils de collecte de l'information étant donné qu'on peut identifier plusieurs interventions en se servant d'un seul outil.

Les communautés peuvent analyser, souvent pour la première fois, les liens, les schémas et les relations réciproques dans l'utilisation du territoire.

Les cartes peuvent servir d'outil à but multiple: Elles peuvent être utiles aussi bien pour l'animation que pour le diagnostic, l'organisation, le suivi, la collecte des données de base et l'évaluation.

Mode d'emploi

1. Présentez à des groupes de 5 à 7 personnes les cartes, et/ou les photographies aériennes ainsi que le but de l'exercice. Ces petits groupes peuvent être composés de représentants des différents groupes de la communauté. On peut également faire réaliser les cartes par les différents groupes séparément et comparer ensuite les résultats.

Les photographes aériennes peuvent coûter cher, à supposer qu'elles soient disponibles. On peut se servir de cartes faites localement ou de cartes achetées, ou bien la communauté peut dessiner elle-même les cartes (voir outil 2: Dessin et discussion), auquel cas les dépenses restent minimes.

Si l'on utilise cet outil à des fins de planification, on peut dessiner les différentes activités sur la carte ou la photographie ou les décalquer et les superposer sur la carte.

Si l'on se sert de cet outil à des fins de suivi, on peut inscrire les changements périodiquement sur les cartes ou les photographies.

Si l'on se sert de cet outil à des fins d'évaluation, il serait très utile de comparer les cartes et/ou les photographies à intervalles réguliers.

2. Si l'on utilise des photographies aériennes ou des cartes, on identifie d'abord les sites topographiques familiers (le nom local des lacs, des rivières, des routes, des bâtiments), puis on identifie les autres zones en les comparant à ceux-ci.

On peut poser un calque sur une photographie aérienne afin de faire un croquis des zones importantes (pâturages communaux, exploitations privées, forêts domaniales, etc...).

3. On peut s'organiser de différentes manières. Par exemple, les gens peuvent dessiner (individuellement ou en groupe) leurs propres cartes de la communauté. On peut les comparer et en faire la synthèse sur une grande carte unique. Ceci peut s'avérer particulièrement utile si différents groupes d'intérêt de la communauté participent à l'effort, dans la mesure où ils ont des impressions différentes de l'utilisation du territoire. Si les activités ont des conséquences pour les divers groupes d'intérêt, il faut prendre acte de toutes leurs impressions afin d'entamer des négociations fructueuses.

4. Pour la micro-planification, les agriculteurs peuvent faire des cartes séparément (pour la planification, le suivi et/ou l'évaluation) qui seront ensuite combinées en une carte plus grande de la communauté.

5. Il est important de se servir de cartes ou de papier de qualité et de les garder en lieu sûr pour s'y référer ultérieurement.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Les photographies aériennes sont parfois difficiles à obtenir et coûtent cher. Elles peuvent être également difficiles à lire et à interpréter.

La comparaison de cartes individuelles peut parfois faire ressortir des problèmes d'adaptation ou le refus de reconnaître la propriété précise d'un terrain.

Des conflits peuvent apparaître lorsqu'on expose des inégalités ou lorsqu'on ranime de vieilles querelles.

On a besoin d'un échantillon représentatif de la communauté afin de valider les impressions générales.

Si le groupe au complet réalise ou commente la carte, il se peut qu'un individu domine le débat ou qu'il prenne la direction du dessin.

Outil 15 - Registres personnels des agriculteurs

Registres personnels des agriculteurs

Description de l'outil

Les membres de la communauté ou les intervenants extérieurs peuvent créer un livret-registre pour chaque exploitation. Il contiendra des procédures simples de suivi afin de répondre aux besoins d'information d'un secteur et d'une situation spécifique. Ce sont les membres de la communauté qui choisissent les indicateurs ainsi que les critères de mesure. L'information recueillie est utile aux agriculteurs individuellement et, une fois synthétisée, aux autres membres de la communauté et aux intervenants extérieurs.

But de l'outil

• Juger si les activités sont utiles pour l'agriculteur (nouvelles espèces, nouvelles méthodes de gestion, etc...).
• Faire des expériences, comparer les anciennes et les nouvelles pratiques.
• Fixer les futures priorités de recherche et de développement pour améliorer les techniques.

• Fournir un "système d'alarme rapide" pour les nouvelles techniques qui n'ont pas encore été testées localement.

Avantages principaux

Les agriculteurs peuvent juger eux-mêmes, à partir de leurs propres sources d'information, les avantages et les inconvénients des activités.

On peut modifier l'outil pour s'en servir dans une grande variété d'activités forestières telles que l'agroforesterie, les plantations mixtes, les cultures fourragères, les parcelles boisées collectives et les petites entreprises de transformation des produits forestiers.

L'outil permet de contrôler les intrants (semences, engrais, outils, main-d'oeuvre) et les résultats (accroissement du rendement des récoltes, production de perches, de fourrage, produits forestiers secondaires).

Il révèle quels sont les intrants et les résultats que les agriculteurs considèrent importants.

L'outil fournit des informations de recherche "sur le terrain" qu'on peut comparer d'exploitation à exploitation (de communauté à communauté), ce qui aide à l'identification des priorités de recherche ultérieures.

Il fournit, dans un format constant, des informations spécifiques au site et à la situation.

Mode d'emploi

1. Les membres de la communauté déterminent d'abord les raisons qui justifient l'enregistrement de l'information, puis la méthode globale appropriée à l'objectif et à la situation, les cléments à mesurer ainsi que les critères de mesure (par exemple des sacs ou des kilos, mesure du travail à la demi-journée ou à l'heure).

2. Les membres de la communauté et les intervenants extérieurs créent un livret qui servira de registre (selon la situation, une seule page ou un certain nombre de pages) et qui répondra à leurs besoins d'information. Une fois créé, le livret est reproduit sur du papier robuste, avec une reliure solide.

Si le niveau d'alphabétisation est peu élevé, on peut remplacer les inscriptions écrites par des dessins, et les chiffres par des traits au crayon, comme indiqué ci-dessous. Pour enregistrer le temps de travail, l'agriculteur fait un trait à chaque fois qu'il passe une demi-journée à faire un travail précis. Il peut alors comparer le temps passé dans la parcelle témoin à celui passé dans la parcelle test.

Exemplaire de registre personnel de l'agriculture

3. Fabriquez le nombre voulu de livrets et distribuez-les aux bénéficiaires lors d'une session de familiarisation.

4. Il faut de la cohérence dans le suivi et l'évaluation de l'utilité de l'outil afin d'encourager son usage continu cl systématique.

5. Organisez des rencontres périodiques pour faire la synthèse, comparer les résultats et en discuter.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Les résultats risquent d'être trop généraux si l'outil est utilisé pour évaluer des activités et/ou des techniques dont on se sert dans une région étendue.

On doit prévoir un espace dans le livret pour enregistrer les facteurs imprévus.

Il faut concevoir, fabriquer et analyser le livret en tenant compte de l'avis des membres de la communauté.

Outil 16 - Registre de la pépinière

Registre de la pépinière

Description de l'outil

Le registre est tenu soit par le comité communautaire de la pépinière, soit par un représentant de la communauté, soit par un employé salarié de la pépinière. Il permet de conserver les renseignements que les membres de la communauté considèrent importants. Ceci peut comprendre la comptabilité, des renseignements d'ordre technique, des préférences d'espèces, des données sur la main-d'oeuvre, etc...

But de l'outil

• Soutenir et améliorer la gestion de la pépinière.

• Conserver des renseignements précieux sur les techniques nouvelles de culture en pépinière et de contrôle des maladies, sur l'origine des semences, etc... Rester au courant de la distribution des plants à repiquer pour un suivi ultérieur. Garder les comptes des dépenses.

Avantages principaux

Cet outil aide les membres de la communauté à maîtriser les méthodes de culture en pépinière, nouvelles ou pas encore testées.

Il permet de déceler les besoins en recherche de la pépinière.

Il contribue à l'établissement de techniques efficaces de culture en pépinière.

Mode d'emploi

1. Réunir les membres de la communauté et/ou le comité de la pépinière pour discuter des renseignements à rassembler et pour choisir la personne responsable de la tenue du registre.

2. Créez le registre en fonction des besoins en information sur lesquels on s'est entendu. Vous trouverez ci-dessous un exemple de registre de pépinière:

Exemple de registre de pépinière

3. Fournissez un suivi et offrez votre aide selon les besoins.

4. Tenez périodiquement des réunions élargies afin qu'il y ait un véritable retour d'information vers la communauté.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Les intervenants extérieurs devraient faire attention à ne pas imposer leur propre expérience aux membres de la communauté.

Outil 17 - Comptabilité communautaire

Comptabilité communautaire

Description de l'outil

Cet outil utilise les techniques de base de la comptabilité simple (reçus, colonnes débits/crédits, etc...) pour enregistrer et suivre les renseignements financiers.

But de l'outil

• Suivre les finances des petites entreprises de transformation de produits forestiers.
• Rendre des comptes à la communauté.
• Aider l'évaluation des revenus/dépenses.

Avantages principaux

Cet outil aide les membres de la communauté à déceler rapidement les problèmes financiers.

Il aide les membres de la communauté en leur fournissant une information qui sert de base aux décisions de gestion financière.

Il développe et/ou renforce les aptitudes des bénéficiaires à tenir des comptes.

Mode d'emploi

1. Réunir les membres de la communauté pour discuter des renseignements dont ils ont besoin, pour identifier les revenus et dépenses probables, l'origine des renseignements et la personne qui sera responsable des comptes.

2. Mettez au point un système de comptabilité qui fournisse aisément les renseignements requis.

3. Maintenez la liaison avec les gens et aidez-les à tenir les comptes courants, à dresser les bilans et à faire rapport des résultats à la communauté.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Les activités comptables doivent rester aussi simples que possible.


Table des matières - Précédente - Suivante