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Section 3: Les outils


Chapitre huit: Les outils et leur mode d'emploi


Les outils du DSEP sont des instruments qui permettent de collecter, de synthétiser et d'analyser l'information de manière appropriée et participative.

Ces outils doivent être utilisés avec une certaine ouverture d'esprit. Ils devront peut-être être adaptés et repenses en fonction de chaque situation. Considérez-les comme des "idées" à développer pour répondre à la réalité du terrain. Expérimentez les afin de déterminer quels sont ceux qui marchent et qui se prêtent davantage à la participation. Combinez les outils de diverses manières. Par exemple, servez-vous des jeux de l'outil "Classement, notation, tri" pour rendre les enquêtes plus intéressantes. Combinez une "Etude de cas" avec le "Théâtre populaire" ou un "Spectacle de marionnettes".

Plusieurs outils oeuvrent individuellement à la collecte et l'analyse de l'information tout en contribuant au développement des aptitudes à la communication. "Dessin et discussion" est un bon exemple d'outil de ce genre. D'autres outils ont une portée plus spécifique, par exemple "l'Evaluation des taux de survie".

Ayant été développé par la communauté et pour elle, chaque outil peut également servir d'instrument d'animation et d'apprentissage. Soyez souple! Si un outil ne marche pas bien, remettez-le en question ou suggérez-en un autre.

Le choix du meilleur outil pour une situation donnée est une étape importante. Afin de vous aider à arrêter votre choix sur les outils opportuns à partir d'une large gamme de possibilités, nous vous proposons, dans le chapitre huit, quelques tuyaux pour déterminer les outils que la communauté risque d'apprécier le plus. Nous incluons également une liste des principales caractéristiques de ces outils ainsi que quelques méthodes d'essai.

Le chapitre huit présente les outils de manière à encourager la créativité et la souplesse. Les descriptions qui suivent sont brèves, étant donné que les adaptations des outils sont familières aux agents de terrain. Il existe des textes méthodologiques au sujet d'un certain nombre de ces outils et les pages qui suivent ne prétendent pas se substituer à des modes d'emploi plus détaillés sur la sélection et la taille des échantillons ou la conception de la recherche. Cette description met l'accent sur l'adaptation, possible ou déjà réalisée, de ces outils pour renforcer la participation locale.

Nous espérons que vous apprécierez ces outils et que le DSEP constituera pour tous une expérience d'apprentissage stimulante et dynamique!

Chapitre huit: Les outils et leur mode d'emploi


1. Choix de l'outil le mieux adapté à la communauté
2. Caractéristiques des outils
3. Méthodes d'échantillonnage
4. La taille de l'échantillon


1. Choix de l'outil le mieux adapté à la communauté

Regarder et écouter

Observez comment pensent les membres de la communauté et comment ils échangent l'information. Cela vous fournira des indices pour choisir l'outil le plus adapté. Par exemple, demandez à un certain nombre de personnes comment aller au village voisin et observez la façon dont ils transmettent l'information. Dans certains contextes culturels, les gens traceront une carte sur le sol. Ceci pourrait vouloir dire que ce sont les outils visuels qui risquent d'être les mieux acceptés. Dans d'autres cas, les gens donneront des instructions du genre "continuez pendant 17 kilomètres le long de cette route et tournez à gauche". Ces gens-là seront certainement plus à l'aise avec des outils écrits.

Dans un autre contexte culturel, on pourrait répondre: "Allez au marche du village, et quand vous verrez la boutique du marchand de charbon, prenez la route à côté jusqu'à ce que vous arriviez à un arbre penché avec une grande branche qui pend. Il y a deux routes à cet endroit. Prenez celle qui est à deux pistes". Les gens de cette communauté préféreront les outils qui utilisent la narration et les pièces de théâtre.

Observer

Les gens ont-ils des livres et des revues chez eux? Y a-t-il des tableaux qui décorent les maisons? Est-ce qu'ils se servent de symboles pour décorer leur matériel? Ce genre d'observations vous fournira des indices sur le type de communication (écrite, orale ou visuelle) en vigueur dans la communauté.

Poser des questions

Demandez comment l'information est transmise dans la communauté. Uniquement de bouche à oreille? Y a-t-il des journaux? Des affiches?

Réfléchir

Pensez aux efforts d'animation de la communauté qui ont le mieux marché (ou le moins bien) par le passé.

La connaissance des méthodes de communication utilisées dans une communauté permet aux personnes qui travaillent sur le terrain de faire une première sélection des outils qui ont des chances d'être acceptés. Les membres de la communauté peuvent ensuite effectuer leur choix à partir de celte liste.

Les outils et leur mode d'emploi

2. Caractéristiques des outils

La liste suivante montre les caractéristiques principales des outils (visuel, oral, écrit). Chaque point exprime la valeur de l'outil pour la caractéristique en question. Par exemple, les réunions intéressantes dans tous les cas, mais elles se situent surtout dans la catégorie des outils oraux.

Outil

Visuel

Oral

Ecrit

1. Réunions de groupe


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2. Dessin et discussion

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3. Peintures murales et affiches

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4. Tableaux et pictogrammes autocollants

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5. Histoires à compléter


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6. Séries d'affiches non classées

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7. Etudes de cas communautaires


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8. Repérage historique

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9. Entretiens semi-structurés


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10. Classement, notation, tri

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11. Diagnostic communautaire

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de l'environnement




12. Evaluation des taux de survie

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13. Recherche/action participative

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14. Utilisation de cartes

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15. Registres des agriculteurs

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16. Registre de la pépinière

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17. Comptabilité communautaire

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18. Analyse P.F.O.C


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19. Théâtre populaire

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20. Spectacle de marionnettes

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21. Réalisation de supports visuels sous la direction de la communauté

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22. Réalisation d'enregistrements sonores sous la direction de la communauté


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23. Réalisation de vidéos sous la direction de la communauté

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3. Méthodes d'échantillonnage

Lors de la collecte des informations, il est important de choisir l'échantillon (généralement les individus dont on va obtenir l'information) qui permet d'obtenir les données les plus exactes. S'il faut fournir des renseignements statistiquement valables, et non pas une "estimation à vue de nez", il est préférable d'utiliser des méthodes d'échantillonnage.

L'échantillonnage systématique

On donne un numéro à chaque personne, maison ou plant, etc... Puis on choisit comme échantillon une personne, une maison, un arbre sur cinq, sur dix, etc..., jusqu'à ce qu'on ait un échantillon de la taille requise.

L'échantillonnage simple au hasard

Lorsqu'il existe des dossiers ou des listes de personnes, ménages ou plants, on peut en sélectionner un certain nombre selon la méthode de l'échantillon simple prélevé au hasard. Donnez un numéro à chaque clément. Mettez tous les numéros dans un panier et choisissez les un par un (sans regarder!), jusqu'à ce que vous ayez un échantillon de la taille requise. Ce type d'échantillonnage garantit l'objectivité des résultats.

L'échantillonnage au hasard par strates

On sélectionne des groupes ou strates de populations, personnes, ménages ou plants (par exemple agriculteurs avec et sans terre, grands et petits ménages, plants d'arbres à fruits et à bois de feu). On traite alors chaque groupe ou strate en cas séparé et on définit un échantillon dans chaque cas.

L'échantillonnage par sous-groupe

On choisit les personnes, ménages ou plants non plus sur une base individuelle, mais par sous-groupes. Par exemple, une zone particulièrement sèche caractérisée par des conditions de croissance précaires et une autre dotée d'un sol fertile et de précipitations plus abondantes pourraient former deux sous-échantillons différents. On se sert d'une méthode d'échantillonnage au hasard à l'intérieur de chaque sous-groupe.

L'échantillonnage au hasard multi-étapes

On sélectionne des échantillons par la méthode de l'échantillonnage au hasard, mais à des moments différents. Par exemple, on considère dans une première étape une certaine de fermes. On établit, au hasard, un échantillon de ces 100 fermes (disons 15). Supposons que l'étape suivante soit le repiquage des plants. Sur ces 15 fermes, on a repiqué 15000 plants. Il serait possible de prendre un échantillon de 750 plants (ou 5%) ou bien de 50 plants repiqués dans chacune des 15 fermes. On peut choisir une méthode différente pour chaque ferme qui fait partie de l'enquête (un plant tous les dix plants dans le champ), de façon à introduire le moins de biais possible dans le choix des plants nui seront examinés

L'échantillonnage par quotas

On fixe un certain nombre d'échantillons (personnes, ménages, plants), ou quota. La personne responsable de l'information va chercher les données et s'arrête lorsqu'elle a atteint son quota. Par exemple, elle va au marché et elle parle aux gens qui acceptent de lui répondre jusqu'à ce que le quota voulu soit obtenu. Cette méthode dépend du jugement personnel, des gens qui sont au marché, de ceux qui veulent bien parler. L'information peut donc être biaisée.

4. La taille de l'échantillon


Outil 1 - Réunions de groupe
Outil 2 - Dessin et discussion
Outil 3 - Peintures murales et affiches
Outil 4 - Tableaux et pictogrammes autocollants
Outil 5 - Histoires à compléter
Outil 6 - Séries d'affiches non classées
Outil 7 - Etudes de cas communautaires
Outil 8 - Repérage historique
Outil 9 - Entretiens semi-structurés
Outil 10 - Classement, notation, tri
Outil 11 - Diagnostic communautaire de l'environnement
Outil 12 - Evaluation des taux de survie
Outil 13 - Recherche/action participative
Outil 14 - Utilisation de cartes
Outil 15 - Registres personnels des agriculteurs
Outil 16 - Registre de la pépinière
Outil 17 - Comptabilité communautaire
Outil 18 - Analyse des points forts, faiblesses, opportunités et contraintes (P.F.O.C.)
Outil 19 - Théâtre populaire
Outil 20 - Spectacles de marionnettes
Outil 21 - Réalisation de supports visuels sous la direction de la communauté
Outil 22 - Réalisation d'enregistrements sonores sous la direction de la communauté
Outil 23 - Réalisation de vidéos sous la direction de la communauté


Le tableau suivant pourra vous aider à décider de la taille de l'échantillon dont vous avez besoin.

Population totale

Echantillon suggéré

Pourcentage

100

15

15%

200

20

10%

500

50

10%

1000

50

5%

Outil 1 - Réunions de groupe

Réunions de groupe

Description de l'outil

Une réunion est un rassemblement de personnes qui se retrouvent pour une raison précise. La réunion peut inclure un grand nombre de personnes, ou bien un nombre plus réduit (moins de 10) afin de concentrer l'attention sur un problème ou un but particulier. Lors des réunions, un animateur encourage la communication dans les deux sens. Les réunions de groupes à centre d'intérêt plus restreint peuvent être composées de gens qui disposent de préoccupations communes (les femmes, les éleveurs, les pauvres) et qui se sentent à l'aise pour discuter ensemble, partager leurs problèmes et leurs objectifs. Les résultats des réunions restreintes peuvent être présentés à des réunions du groupe élargi, ce qui permet de donner une "voix" à ceux qui sont incapables de prendre la parole dans une réunion élargie.

But de l'outil

• Donner et recevoir de l'information
• Discuter des questions pertinentes pour la communauté
• Obtenir l'accord de la communauté sur un sujet donné
• Permettre d'identifier les problèmes et les solutions
• Planifier les activités et résoudre les conflits
• Valider les résultats de l'évaluation et formuler des recommandations

Avantages principaux

On peut atteindre un grand nombre de personnes dans un temps relativement court.

Les réunions sont souvent, pour les membres des équipes de terrain, la première occasion, et la plus logique, de rencontrer la communauté au complet. Il se peut que ce soit à ce moment-là qu'ils obtiennent la cohésion de la communauté ainsi que sa confiance.

Les réunions communautaires où tout le monde est invité permettent à tous ceux qui veulent participer de le faire.

Les réunions à centre d'intérêt plus restreint rassemblent ceux qui ont un problème particulier, ainsi que ceux qui ne peuvent pas prendre la parole aux réunions élargies (telles les femmes ou les groupes minoritaires) ou ceux dont l'implication est secondaire (tels les éleveurs nomades).

Les réunions régulières en petit groupe peuvent susciter la discipline de groupe, encourager l'approche coopérative à l'identification et à la résolution des problèmes, établir un forum pour les prises de décision par consensus, fournir un moyen pratique de développer les capacités à décider en commun, promouvoir des activités et rendre possible le partage des expériences.

Mode d'emploi

Il faut accorder beaucoup d'attention à la préparation des réunions si l'on veut s'assurer de leur succès. Il faut susciter la communication dans les deux sens, il faut que l'intérêt soit soutenu et que le "travail" avance. Voici quelques étapes utiles à la planification d'une bonne réunion:

1. Ayez un but clair. Sachez ce que la réunion doit permettre d'accomplir, tant du point de vue des intervenants extérieurs que de celui des membres de la communauté. Obtenez l'approbation et l'implication des leaders locaux. Soyez conscient des coutumes et du protocole en vigueur dans le village.

2. Préparez un calendrier pour pouvoir vérifier jour par jour les préparatifs.

3. Prévoyez une date et un lieu de réunion qui conviennent à tous. Tenez compte de la taille et de la composition du groupe. Rappelez-vous que les gens ont des obligations différentes, que les femmes ne pourront peut-être pas être présentes au même moment que les hommes.

4. Après avoir fixé une date qui convienne au plus grand nombre, prévenez les gens à l'avance.

5. Si on attend des intervenants extérieurs, il faudra peut-être prévoir leur hébergement et leurs repas.

6. Faites savoir la raison de la réunion à la communauté ou au groupe en posant des affiches, en rendant visite aux gens chez eux, en faisant passer des annonces publiques, en vous servant de la radio, du téléphone, du bouche-à-oreille.

7. Si vous avez prévu des attractions, faites en sorte qu'elles ne distraient pas les gens du but de la réunion, mais qu'elles s'intègrent dans le sujet.

8. Prévoyez et préparez des fiches d'information, du matériel à distribuer. Prévoyez une méthode de distribution.

9. Si nécessaire, prévoyez des groupes à centre d'intérêt plus restreint ainsi que des mécanismes de retour de l'information.

10. Planifiez une stratégie d'encouragement des débats. Par exemple: préparez des questions clés, arrêtez la projection des diapositives ou du film en plein milieu pour lancer la discussion, demandez aux membres de la communauté d'inventer leur propre "fin". Pensez toujours à la communication DANS LES DEUX SENS et aux moyens d'adapter en conséquence les outils d'animation prévus pour la communication à sens unique. On peut choisir pour animateur une personne de la communauté, par exemple un enseignant ou un leader local, qui a l'expérience des réunions. N'oubliez pas qu'il peut y avoir des membres de la communauté (les femmes pur exemple) qui ne peuvent ou ne veulent pas prendre la parole. Il est possible d'organiser des réunions séparées pour ces personnes, puis de rapporter leurs points de vue lors de réunions élargies.

11. Attendez-vous à ce qu'il y ait beaucoup de gens au début, mais que les présences déclinent au fur et à mesure, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que ceux qui sont spécialement intéressés ou impliqués. D'habitude, on peut se contenter de réunions restreintes pour s'occuper des activités, tandis que les réunions élargies serviront à informer périodiquement la communauté toute entière. Si la participation aux réunions se modifie brutalement, essayez d'en trouver la cause.

Quand on joue le rôle d'animateur d'une réunion, il est important de:

• préparer et vérifier, bien avant la réunion, les accessoires visuels et sonores, les prises de courant ou le générateur;

• s'assurer d'une atmosphère plaisante et confortable. Prévoir des casse-croûte et des boissons s'il y a lieu; faire une brève introduction et l'adapter spéciale ment à l'auditoire;

• énoncer clairement le but de la réunion lors de l'introduction et le placer dans le contexte des événements passés, présents et futurs;

• commencer et finir à peu près aux heures prévues;

• débuter avec les points de l'ordre du jour, les sujets, les questions susceptibles de faire émerger une entente ou un accord parmi les gens d'opinion différente; permettre aux opinions contradictoires de s'exprimer et essayer d'obtenir du groupe un dépassement ou une acceptation des différences;

• résumer les débats, souligner les décisions qui ont été prises et identifier les "étapes suivantes". Confirmer la date et l'emplacement de la réunion suivante;

• essayer de conclure sur une note très "positive".

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Attention aux ordres du jour cachés aux groupes qui voudraient utiliser la réunion à leurs propres fins. L'animateur doit savoir contourner la difficulté en disant "Ce n'est pas le but de la réunion il serait peut-être préférable d'organiser une autre réunion pour discuter de ce sujet".

L'animateur doit avoir suffisamment d'autorité pour contenir l'assemblée mais aussi suffisamment de doigté pour inclure dans la discussion autant de personnes que possible.

Il se pourrait que la communauté ou le groupe veuille transformer l'animateur en "expert" et s'en remettre à lui pour faire les questions et les réponses. Développez des méthodes qui encouragent la participation.

Outil 2 - Dessin et discussion

Dessin et discussion

Description de l'outil

L'outil Dessin et discussion est particulièrement utile dans les cultures à forte tradition visuelle. Les dessins sont produits soit en commun, soit individuellement, et ils servent de point de départ des discussions. Lorsqu'un dessin est le résultat des efforts de plusieurs personnes, la discussion peut avoir pour centre l'importance relative des divers éléments qu'il contient. Lorsque ce sont des individus qui réalisent les dessins, on peut les comparer ou en discuter en groupe.

But de l'outil

• Identifier une question ou un problème.

• Evaluer la perception d'une situation donnée par la communauté, tout en fournissant un point de comparaison pour une date ultérieure (pour l'évaluation).

• Développer l'analyse de groupe.

• Renforcer le lien entre la pensée et l'action.

• Promouvoir la discussion lorsqu'il faut faire des rapprochements, redéfinir le cadre, concentrer à nouveau les débats.

• Fournir une déclaration d'objectif visuelle.

Avantages principaux

Les gens qui vivent dans des communautés où il y a des barrières de classe ou de langue ou bien ceux qui ne sont pas des orateurs accomplis arrivent souvent à exprimer plus facilement leurs opinions et leurs sentiments au travers du dessin.

Grâce aux éléments visuels qu'ils ont créés eux-mêmes, les individus peuvent concevoir une analyse cl la développer en commun, ce qui approfondit l'identité de groupe.

Les dépenses sont relativement minimes. Si l'on se sert de matériel de qualité, les dessins produits peuvent servir pour une comparaison à une date ultérieure.

Cet outil peut aider à la planification à un niveau "macro" (la communauté) ou "micro" (l'exploitation agricole). On peut s'en servir pour effectuer une analyse comparative entre les dessins réalisés à l'occasion de la collecte des données de base et ceux des évaluations.

Mode d'emploi

1. Rassembler le matériel: papier, tissu, bois, équipement de dessin.

2. Introduire l'idée au groupe en expliquant clairement le but ou l'intérêt de l'exercice.

3. Expliquer que le but principal n'est pas de produire des oeuvres d'art, mais de provoquer la discussion sur un sujet donné.

4. Laisser évoluer la dynamique de groupe. Fréquemment, il s'agit simplement de donner à chacun accès au matériel de dessin et de laisser les gens s'en servir.

5. Les discussions de groupe focalisées sur l'emplacement et la taille des objets fournissent souvent des indications sur l'importance relative des questions.

6. Il peut être utile d'effectuer cet exercice en groupes séparés, par exemple les hommes et les femmes, les propriétaires terriens et les paysans sans terre, les riches et les pauvres, puis de comparer les dessins dans le cadre de réunions du groupe élargi.

7. On peut commencer l'exercice en demandant à chaque membre du groupe de faire son propre dessin pour l'intégrer ensuite à un dessin plus grand fait par le groupe.

8. Une fois le dessin fini (si possible tout en discutant), le groupe peut l'analyser. Qu'a-t-on appris au sujet de la question à débattre? A-t-on découvert des choses que l'on ne savait pas auparavant? Le groupe voit-il les choses différemment? Il faudrait enregistrer les commentaires du groupe pour s'y référer ultérieurement.

Précautions à prendre en se servant de l'outil

Les intervenants extérieurs peuvent éprouver des difficultés à interpréter les dessins. On peut éviter cet écueil en enregistrant l'interprétation du groupe.

De prime abord, les gens peuvent se sentir mal à l'aise face au dessin, pensant qu'ils ne sont pas capables de produire une "oeuvre d'art". Faites comprendre au groupe que le but de l'exercice est de mieux comprendre la question et non pas de produire un chef-d'oeuvre.


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